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II. SuisseRecherches généalogiques dans le Canton de FribourgNotes historiques préliminairesLe lecteur étranger au canton, voire au pays ne décèle pas une curiosité de l'Histoire en lisant une carte de géographie de la frontière Vaud - Fribourg celle où figurent les territoires voisins avec les trois berceaux des CAVIN, à savoir : Vucherens; Vulliens et Ecublens, éloignés les uns des autres par 10 kilomètres à vol d'oiseau. Il convient de se remémorer les événements qui se sont succédés dès le XIVe s. en Romandie. A la fin de ce siècle-là, le Pays de Vaud est savoyard depuis la signature d'un traité en 1211 entre la maison de Savoie et le duc de Zaehringen. Mais à la fin des guerres de Bourgogne (1476) les convoitises de Berne et de Fribourg sur le Pays de Vaud s'amplifient; elles découlent de la faiblesse savoyarde et de la passivité vaudoise. Deux souverains s'affrontent en Europe: l'empereur Charles Quint et François ler, roi de France. Le duc de Savoie, prince d'empire, s'est rallié aux Habsbourg (Charles Quint est son beau-frère). Ses voisins Berne et Fribourg seront dans l'autre camp; après l'échec de Marignan en 1515, les Suisses ont signé avec François ler la paix perpétuelle en 1516, et une alliance économique et militaire en 1521. En 1536, sans avoir rencontré de résistance et en s'abstenant de pillages et d'incendies, l'armée bernoise va occuper le Pays de Vaud alors que Fribourg accapare certaines villes et villages" Berne et Fribourg vont s'entendre sur de nouvelles frontières. Et par un malheureux coup du sort pour les CAVIN, la frontière va séparer Vucherens et Vulliens qui deviennent bernoises et Ecublens qui rejoint Fribourg. Dans la Confédération Helvétique, chaque canton est souverain. Berne et Fribourg ont chacun leur propre système politique, judiciaire, militaire, économique, etc à linstar des grandes puissances. Les recherches généalogiques devront tenir compte de ces disparités parfois importantes et de nombreuses complications. Nous nous intéressons à ECUBLENS Fribourg, dans l'actuel district de la Glane et notre troisième berceau ; Mais dans le passé ? Trois cités jouent un rôle dans cette lignée des CAVIN : RUE: En 1250 les seigneurs de Rue cèdent leurs terres à Pierre II de Savoie qui les rattache au bailliage de Vaud fief de la maison de Savoie. Il donne à cette petite cité le statut de ville. Ecublens et Promasens dépendent de ce bailliage administrativement. Sur le plan ecclésiastique, c'est le 3 avril 1683 que Rue et sa chapelle se séparent de Promasens avec son église. ECUBLENS: (Escublens en 1355: Exscublens en 1450) Relève de la maison de Savoie, fait partie du bailliage de RUE jusquen 1798 et devint fribourgeoise en 1536. Ce village dépend de la paroisse de Promasens. PROMASENS qui fait partie de la seigneurie de RUE, terre de la maison de Savoie jusqu'en 1536 et suit le destin d'Ecublens. En conclusion, en 1536, ces trois cités sont passées de la domination de la maison de Savoie à la seigneurie de Fribourg. Recherches généalogiquesEn Suisse les premiers registres d'état-civil sont apparus au 16e siècle. Lors du concile de Trente, en 1523, il fut ordonné aux ecclésiastiques de tenir les registres de baptêmes, de mariages et de "morts". C'est alors qu'apparurent dans les cantons ou parties de cantons catholiques les premiers registres (à Fribourg-ville en 1566). Dans la plupart des cantons, ce sont les prêtres et les pasteurs qui tinrent les registres jusqu'au XIXe s. Il semble qu'en bien des endroits le clergé, tant protestant que catholique ait eu de la peine à se plier aux servitudes instituées. Laïcisé en 1849, l'état-civil fribourgeois redevint dès 1858 comme par le passé sous la responsabilité des curés et pasteurs à la suite de plaintes de citoyens parce que la loi était mal observée et imposait de nouvelles charges aux citoyens. Plus tard, le peuple suisse en ac?ceptant la loi du 24 décembre 1874 confia la tenue de l'état-civil à des fonctionnaires laïques. Pour le XVe, le XVIe et le XVIIe s., un bon nombre de documents ont disparu au cours des ans et les livres restant ne permettent souvent pas des filiations continues. La question du microfilmage par les Mormons a été abordée encore récemment par l'Institut fribourgeois d'héraldique et de généalogie. Le canton fut un des seuls à refuser l'offre par décision du conseil d'état du canton. Pour être efficace une recherche doit se diriger d'abord vers les registres paroissiaux d'état-civil pour lesquels "l'évêque commande aux prêtres de mettre par écrit le nom de celui qui demande le baptême". C'est vers 1684-86 que la tenue des registres se généralise dans les paroisses rurales fribourgeoises. Les rôles militaires dès le XVIe s. enregistrent les noms des hommes capables de porter les armes. Les recensements nominatifs dont celui de 1798 exigé par Bonaparte vont devenir précis dès 1811 et donc fort utiles. Dans le même ordre d'idée, des "grosses" sont dressés généralement tous les trente ans devant notaire pour servir de reconnaissance par les tenanciers des terres qu'ils cultivent. A partir du milieu du XVIe s. elles permettent de retracer les filiations avec la stabilisation des noms de famille au XVIe s. Mais ce sont les registres de notaires c-à-d. les testaments, baux, partages et surtout les contrats de mariage qui sont les véritables mines d'or du chercheur. Mentionnons toutefois que pour la période ancienne, la paléographie est indispensable, mais le latin et la langue allemande ne le sont pas moins. |
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